Permaculture : rencontre avec Charles, fondateur de la ferme du Bec-Hellouin, un modèle mondial

C’est depuis cette micro-ferme que notre système de production qu’est la permaculture est depuis peu reconnu officiellement comme plus productif que l’agriculture intensive. Retour sur cette fabuleuse rencontre.

C’est en s’inspirant des écosystèmes naturels et du savoir-faire des maraîchers parisiens du 19ème siècle (qui produisaient suffisamment pour nourrir la capitale) et dont nous sommes les héritiers, que la ferme du Bec-Hellouin fonctionne.

Ces techniques permettent de produire en abondance des fruits et légumes sains sans traitements chimiques : culture sur buttes, agroforesterie, cultures associées, traction animale, respect de la vie du sol… La production maraîchère de la ferme est plusieurs fois supérieure à la moyenne nationale par unité de surface, pratiquement sans recours aux énergies fossiles.

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Charles et Perrine Hervé-Gruyer que l’on a pu voir dans le film « Demain », ont développés une oasis de vie où se côtoient un grand nombre d’espèces végétales et animales. 800 végétaux différents environ sont cultivés sur la ferme.

Les clés du succès

Pour la première fois, une étude scientifique s’est penchée sur la viabilité économique de ce modèle agricole alternatif. Après quatre années d’étude (2011-2015) au sein de cette ferme normande gérée en permaculture, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) a validé la permaculture comme une activité rentable et à fort rendement.

Pour les chercheurs, cela s’explique par l’intensification qu’avait déjà développé deux siècles auparavant, les maraîchers parisiens : « cultiver une très petite surface avec le maximum de soin et de productivité, sans perdre d’espace ni de temps de culture « , rapporte l’INRA.

  1. Pas de produits phytosanitaires ni d’engrais de synthèse mais l’utilisation du compost (pour entretenir la fertilité du sol) et du paillage (pour entre autres retenir l’eau).
  2. Pas ou peu de mécanisation.
  3. Plusieurs types de buttes et plates-bandes cultivables toute l’année.
  4. Grande diversité de production.
  5. Associations d’espèces pour explorer la verticalité, cultures relais (une culture démarre avant la fin de la précédente).
  6. Agroforesterie (vergers maraîchers).
  7. Optimisation de la circulation dans la ferme pour gagner du temps de travail.
  8. Commercialisation en circuits courts.

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Pour conclure

Nous maraîchers locaux, ne faisons qu’appliquer les préceptes que nos ancêtres ont établis et qui ont fait leurs preuves. Certes, ce mode de production nécessite plus de temps et de main-d’oeuvre mais le résultat est sans conteste et constitue un cercle vertueux pour la nature et les êtres-vivants.

Merci à Charles et Perrine pour leur accueil. Nous continuons de partager sur le savoir-faire et les techniques de mes ancêtres maraîchers parisiens.

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Florian Gilbert & Charles Hervé-Gruyer, Maraîchers en permaculture

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